09/11/2009

Ma vie privée...à suivre....

Au parc...

Je suis assis sur un banc. Par terre des colonnes de fourmis courent çà et là et des milliers d’insectes rampent et grouillent en tous sens, en quête de nourriture, de sécurité ou des plaisirs de l’amour, sans laisser libre le moindre centimètre carré B. Traven Heureuse bête qui s’ignore ! Se connaître n’est-ce pas la démangeaison des imbéciles. G. Bernanos

Devant moi à gauche de l’entrée, Pan joue un air de flûte au pied d’une belle; (On dit qu’il était si laid à la naissance que sa mère s’enfuit de terreur en le voyant et Hermès l’emporta sur l’Olympe pour amuser les dieux.) La jeune demoiselle ne peut être Syrinx qu’il poursuivit du mont Lycée jusques aux bords du fleuve Ladon ; là, arrêtée dans sa course devant les ondes elle fut métamorphosée à sa demande, par ses sœurs, en roseaux. L’air agité à travers leurs chalumeaux avait produit un son léger. Le dieu charmé en fit une flûte, (que je vois là ! sur cette sculpture), pour l’avoir toujours auprès de lui. Ah Ovide !

Hélas le monde ne lit plus ni livres, ni journaux pour enrichir sa pensée ou son vocabulaire; discours simplifié au point qu’un nouveau venu (moi) ne le comprend pas toujours. Ils utilisent parfois des mots qu’ils sont les seuls à savoir interpréter. Ils pourraient parler pendant une demi-heure sans que je sache de quoi il retourne. J’écoute leur propos sur un fond d’indétermination et de possible malentendu. Il y a quelque temps que je ne pose plus de question d’ailleurs - Je ne connais plus de réponses, non plus, j’aime autant le dire tout de suite. J’en ai connues, dans le temps, et des meilleures, c’était ma seule compagnie. J’inventais même des phrases à l’interrogatif pour aller avec. S. Beckett

Je suis bien sur mon banc. Je n’ai guère notion du temps ou de l’espace. Je dis qu’il est une heure, mais je ne dis pas s’il s’agit d’une heure de course à la vitesse d’un kényan, ou de marche, ou de nage, ou alors monté sur un bon vélo. B. Traven

- On fait ce que peut, mais on ne peut rien. On se tortille, et le soir vous retrouve à la même place que le matin.

S. Beckett

Aucun commentaire: