18/04/2009

Tati ne pipe mot


Macha Makeïeff, commissaire de l'expo consacrée à J. Tati a dessiné un moulin a vent pour camoufler la pipe de TATI.
Au nom de la loi!
Évidemment quand on est commissaire...
Qu'en penserait Maigret?
Et le Ca.Bo aboie car la vanne passe!

09/04/2009

Le voyage d'Epistémé....


Reprise [pri-ze’] n.f. (subst. partie de reprendre).
Action de s’emparer de nouveau: la reprise d’un fort. Continuation d’une chose interrompue; travail fait à plusieurs reprises. plusieurs fois successivement. Réfection des parties inférieures
d’une construction. repriser v.t. Raccommoder en faisant des reprises.

08/04/2009

Les p'tites annonces à l'oeil's

A VENDRE !
Paire de claque.
État neuf. Réduction pour les têtes à claques.


ÉCHANGE !
Poignée de mains vigoureuse;
contre bras d'honneur même mollasson.


Occasion:
Un panard
: taille 43 (pas fillette).
cherche:trou du cul à botté(e).
même vieux cheval sur le retour avec les deux pieds dans le même sabot.

07/04/2009

Ma vie privée....Au parc.......................

A ma droite le parc Léon Blum, toujours plein d’individus de notre époque qui trouvent normal de disposer d’un réacteur nucléaire pour se raser le matin ; qui n’imaginent pas d’inconvénient à ce qu’on ravage l’univers de fond en comble afin de lui procurer du salami sous blister, de l’ antitranspirant et des chemises infroissables; qui ne s’étonnent pas qu’on rajoute des rires enregistrés dans sa radiovision, qu’on défriche au bulldozer les derniers restes équatoriaux pour lui fabriquer des meubles de jardin qu’on peut laisser sous la pluie ; à qui l’on peut dire : « hier vous avez été 40% de part de marché à nous regarder. »(1)B. de Bodinat. Et, tous coiffés d’une casquette mise n’importe comment, à ramasser n’importe quoi : les champignons, les fleurs. Vraiment ils aiment ça, vivre courbés. Il faut bien qu’ils sortent ; sinon ils auraient cette impression d’étouffement, de claustration à respirer l’air recyclé d’un monde autarcique sans même un hublot pour regarder dehors. » (1) B. de Bodinat.

Je les vois débouler de derrière chaque coin d’arbre, les parents, casquette hurlant, sur leurs chiards des ordres en Yo-Yo ! « Qu’ec tu fous dans mes pattes ? » « T’éloigne pas ! » …Ceux qui ne peuvent marcher sont trainés là, brinquebalés, ligotés, les vieux sur leurs fauteuils roulants, les mômes dans leurs poussettes. Les uns bavouillant de la lippe des glaviots qui font au soleil des fils d’ange à tromper les araignées. Les autres, la gueule bâillonnée d’une sucette en plastoc. Dégueulasse.

Je ne suis pas en colère. Mais que font-ils tous là ? Dans cet endroit juste bon pour les singes ?

Tiens des gosses ramassent des escargots. « Avec le naturel des saisons qui reviennent, chaque matin des enfants se glissent entre leurs rêves. La réalité qui les attend, ils savent encore la replier comme un mouchoir. Rien ne leur est moins lointain que le ciel dans les flaques d’eau. Alors, pourquoi n’y aurait-il plus d’adolescents assez sauvages pour refuser d’instinct le sinistre avenir qu’on leur prépare ? Pourquoi n’y aurait-il plus assez de jeunes gens assez passionnés pour déserter les perspectives balisées qu’on veut leur faire prendre pour la vie ? Pourquoi n’y aurait-il plus d’êtres assez déterminés pour s’opposer par tous les moyens au système de crétinisation dans lequel l’époque puise sa force consensuelle ? ». (2) A. Le Brun

Quand on est enfant on découvre lentement l’espace de son corps, on exprime la particularité de son corps par une série d’efforts, je suppose ? On se tord et on trouve ou on se retrouve, et on s’étonne ! On touche son talon, on saisit son pied droit avec sa main gauche, on obtient le pied froid dans la paume chaude!... (3) P. Valery

Plus tard les enfants perdent cette « grâce prodigieuse » Ils prennent la pose, mais cela ne réussit plus. L’inconscience, l’innocence, la grâce ont disparu. Ils tombent du régime du ciel dans celui de l’humain et cela leur donne à réfléchir.

Enfants ils se croisent comme des jeunes chiots ;
Adolescents, ils se flairent comme des jeunes loups,
adultes : Des veaux tout court.

Mais me voila dans une rêverie tumultueuse et grise (plus qu’une réflexion !) où passé et avenir se confondent d’une façon peu agréable et où le présent tient le rôle ingrat de noyé éternel. (4) S. Beckett

Je suis partout dit la mer au vent.




Je suis partout,
rien ne m’arrête dit la mer au vent.
Et les falaises? demande le vent
Les fadaises pas les falaises.
Quoi ? demande le vent
Ce sont des fadaises pas des falaises.
Moralité :
C’est au pied du mur que l’on voit les falaises.


Yport: pastel sur canson gris